UN PARADIGME ÉCONOMIQUE INTÉGRÉ ET INCLUSIF POUR LA SOUS-RÉGION CEMAC ET LE CAMEROUN
L’histoire africaine du commerce est très riche. Le commerce transsaharien de l’or va du VIIe au XIVe siècle. L’or, principal produit d’exportation, a été transporté à dos de chameau du Soudan central, du Mali et du Ghana vers la Méditerranée, en échange d’articles comme le sel entre autres. Le Mali et le Ghana étaient connus sous le nom de «pays de l’or». A l’apogée de l’empire Soninké au Ghana et au Mali, le commerce s’effectue sur des itinéraires protégés.
En 2011, six des économies les plus dynamiques du monde se trouvent en Afrique. Les principaux produits sont issus de l’industrie extractive (pétrole, gaz et minéraux) et de l’agriculture. Les économies des pays d’Afrique subsaharienne connaissent une croissance plus élevée que celle des pays d’Asie de l’Est et du Japon. Les investisseurs, financiers et économistes, ont rapidement rattrapé cette tendance ; ce qui conforte le récit «L’essor de l’Afrique». La croissance économique varie de 3,5 à 6%. Durant ce boom, la population de l’Afrique centrale augmente rapidement et l’urbanisation atteint un niveau record. L’éducation, la technologie et la communication ont beaucoup progressé. Les pays de la région se sont engagés dans des projets d’infrastructure et de développement, des prêts et des garanties souveraines libellés en devises étrangères. Les réglementations et les politiques visent à maximiser les rendements des industries extractives. Des dispositions adaptées au contexte local ont été introduites dans les codes pétrolier et minier afin d’améliorer la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans certains pays. Les conventions de distribution de bénéfices ont été révisées ou améliorées pour inclure la participation des compagnies pétrolières locales dans les coûts de production dans certains pays. Vers 2014, la chute drastique des prix des produits de base a considérablement atténué le récit «L’essor de l’Afrique». La croissance attendue de 3,5 à 6,5% est tombée à 1,5% ; voire moins.
L'impact socio-politique ne doit pas être surestimé comme une agitation civile; la migration à risque au sein de la région a une corrélation directe avec la pauvreté et l'emploi des jeunes dans la sous-région CEMAC. Le leadership du gouvernement par le biais de politiques et de réglementations, accompagné d'un suivi et d'une mise en application, créera un cadre socio-politique et économique pour une Afrique centrale stable et progressiste.
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