La chute des prix des matières premières a porté un coup sévère à la doctrine de l’ « Essor de l’Afrique ». L’Afrique sub-saharienne a enregistré en 2012 cinq économies parmi les plus dynamiques du monde ; ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Une foule d’événements ont démontré le manque de préparation pour développer une économie durable. En pratique, il y a du travail à faire secteur par secteur, en particulier pour les entrepreneurs et les PME. La messagerie sur le continent en tant que «nouvelle frontière» doit faire l’objet de packaging et être labellisée pour remplacer les discours sur le «continent noir» et le mythe de la «malédiction des ressources». Le discours devrait porter sur les opportunités existantes et sur le potentiel du continent. Lorsque les prescriptions en matière de croissance ne dépendent pas uniquement des matières premières, le défi consiste à savoir comment se diversifier pour un développement économique durable.
En Afrique centrale et au Cameroun, un «engagement constructif» est nécessaire de même que des agrégats locaux dans un écosystème d’entrepreneurs, de technologies et de finances. Les opportunités dans l’agroalimentaire, les énergies renouvelables étant donné la technologie, sont une raison pour des solutions ciblées.
La question, par rapport aux autres régions, est de savoir si le nécessaire est fait. La notion d ‘«entreprise individuelle» a créé des bassins isolés et des entreprises qui, souvent s’effondrent après le décès du propriétaire ou lorsque ces derniers rencontrent des difficultés. Les partenariats et les initiatives conjointes sont jugés trop risqués ou non sécurisés. Les entreprises doivent être créées en tant qu’entités et enregistrées légalement, avec des conflits d’intérêts clairement définis et des conventions de confidentialité.
L’un des principaux arguments pour étayer le concept d’«engagement constructif» est la trop grande dépendance des entrepreneurs vis-à-vis du gouvernement, des institutions financières de développement, des ONG et des agences d’aide. Chacun de ceux-ci, en particulier le gouvernement, ont des limites car ce sont des conducteurs et non des opérateurs économiques.
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